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La crise sanitaire a-t-elle redistribué durablement les cartes du marché immobilier ? Dans leur dernière note de conjoncture immobilière, les Notaires de France constatent un changement de morphologie du marché de l’immobilier.

La crise sanitaire a-t-elle redistribué durablement les cartes du marché immobilier ? Dans la note de conjoncture immobilière de juillet 2021, les Notaires de France confirment les tendances récemment amorcées et constatent un changement de morphologie du marché de l’immobilier.

Une dynamique qui profite à une nouvelle typologie de biens immobiliers

Si le nombre de transactions immobilières augmente (le volume de ventes de logements anciens sur les douze derniers mois atteint un niveau record depuis 2000 avec 1.130.000 transactions), c’est au profit d’une nouvelle typologie de biens et de zones géographiques qui s’éloignent des grandes villes. Certains types de biens situés dans des petites villes qui trouvaient habituellement preneurs parmi la population locale, sont désormais convoités par un panel plus large d’acheteurs. C’est notamment le cas pour les maisons anciennes situées dans les départements limitrophes de Paris mais aussi des grandes métropoles comme par exemple Lyon ou Toulouse. Dans la métropole lyonnaise, les Lyonnais se sont davantage orientés vers des villes de moins de 3.500 habitants, situées dans les départements limitrophes (Isère, Ain, Loire), des zones plus vertes et financièrement plus accessibles. Même constat pour la métropole toulousaine qui voit ses habitants se tourner de plus en plus souvent vers des villes de moins de 3.500 habitants, même si les Haut-Garonnais quittent peu leur département. Ces « départs », soutenus par la possibilité du travail à distance, ont progressé de 13 %.

Une répercussion sur les prix immobiliers

Cette tendance commence à se répercuter sur les prix car les résidents des grandes métropoles qui partent vers des villes plus petites et plus éloignées exportent également leur pouvoir d’achat immobilier, souvent supérieur à celui des acheteurs locaux, et font grimper les prix.

 

Source : Notaires de France

 

Sur un an, la hausse des prix des logements anciens décélère : + 5,9 %, après + 6,4 %. Cela est principalement dû à un ralentissement sur le marché des appartements (+ 5 % sur un an contre + 6,3 % au 4e trimestre 2020) alors que la hausse poursuit son rythme sur les maisons (+ 6,6 % sur un an contre + 6,5 % au 4e trimestre 2020).

Par exemple, à Paris intra-muros, avec la chute du nombre de transactions (- 14 % dans la capitale sur un an à la fin du 1er trimestre 2021), les prix stagnent pour atteindre 10.720 euros / m2.

La note de conjoncture immobilière des notaires indique qu’à ce stade, « il est prématuré d’affirmer que cette tendance est annonciatrice d’une redistribution pérenne du marché immobilier, ou procède encore d’un phénomène éphémère et plus directement lié à la crise sanitaire. Mais ce changement de morphologie immobilière semble se généraliser dans l’Union européenne, voire en Angleterre et au Pays de Galles. »

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